La CPA dans le futur

Demain, quand on y sera, quand nos enfants ou nos arrières petits-enfants y seront, nous aurons et ils auront besoin de notre mémoire.
La Bibliothèque Nationale de France archive et numérise tous ses documents et les met en ligne, à la portée de n'importe quelle personne, où qu'elle se trouve.
Le Centre National de la Photographie en France organise des expositions virtuelles.
Et si chacun apportait sa pierre angulaire à la construction de l'édifice ?
Nous tenterons de le faire par le biais de ce forum


La valeur numérique :
Une collection qui n'est pas classée, répertoriée, triée, destinée à être partagé par le plus grand nombre de personnes, reste un objet de culte inefficace.
L'usure du papier, la conservation de l'image dans un état exploitable pour l'édition, conforte notre sentiment qu'il faut sortir ces "trésors de rien du tout" de leur tiroir. Il faut les dépoussiérer et les engager sur la voie de la restauration pour le souvenir, et non du culte par l'oubli.

Il est temps de recouper des informations, de rendre hommage à certains photographes et illustrateurs.
Il est grand temps de partir à la recherche de notre mémoire.
Regardons ces cartes avec un lorgnon historique, mêlé à beaucoup d'émotions.
Nos enfants n'en seront que plus heureux.

Notre société a beaucoup fonctionné avec une tradition orale. Ces vieux métiers qui disparaîtront un jour par la force du développement, par la destruction de certains tissus urbains, par la globalisation du commerce mondial, par le développement de l'exode rural, de l'immigration.
Ces faits sont inéluctables et il n'est pas question de revenir en arrière. Nous pouvons aujourd'hui reconstituer certains pans de cette histoire.
Il vaut mieux le faire aujourd'hui que demain. Certains témoins sont encore là et nous pouvons lever le voile sur des zones d'ombres.


Pour nous, la valeur d'une carte, aussi banale soit-elle, commence par :
a) le tri :
Bien difficile. Comment trier les cartes postales ? Sous quel critère ?
Nous avons été confrontés à ce problème et nous avons épuisé les quelques écrits qui existent. Notons l'excellent travail effectué par Gérard Neudin, dans ce domaine.
La parution du Neudin, chaque année, apportait une nouvelle lecture des cartes postales, levait des pans sur leur valeur et classement. (Rendons lui hommage)



Nous avons tenté de suivre le classement du Neudin, pour classer nos propres cartes, mais nous avons vite déchanté. La classification est très certainement méritoire, mais trop lourde et trop détaillée.
La simplicité reste le meilleur des classements. Il faut avoir à l'esprit que le classement d'une personne n'est pas nécessairement le classement de l'autre. Tout simplement parce que nos besoins ne sont pas les mêmes. Le marchand de cartes postales n'a pas la même démarche que celui qui les achète.
Le plus important à signaler, est que le classement devrait tenir compte de plusieurs rubriques importantes :
les villes, le photographe, l'éditeur, le numéro de série, l'intitulé de la carte, le type de carte (carte postale, carte-lettre, photo réelle...), le prix.

Pour ceux qui s'intéressent à la philatélie, ils peuvent ajouter certaines rubriques : l'affranchissement (oui-- non), la référence du timbre, la date du cachet, la valeur du texte. N'oublions pas un numéro d'ordre qui facilitera l'édition de toute la collection sous forme de liste et qui permettra de repérer les cartes en double ou manquantes. Une rubrique "description" permet le condensé de certains mots clés nécessaires à la recherche rapide, quand tout échoue.

b) l'acquisition des images
Étape importante dans la diffusion et le classement des cartes postales. On peut juste décrire des cartes postales sans en saisir les images. Mais on reste sur sa faim et nous ne saurons que trop conseiller à des collectionneurs de passer du temps à acquérir les images. Le prix des scanners est aujourd'hui dérisoire.